Le trac qui nous bloque pour parler en public : le syndrôme de l’imposteur

Prendre la parole en public crée souvent une appréhension, du stress. Comment faire pour dépasser cette gêne qui peut nous paralyser ?

Prendre la parole en public crée souvent une appréhension, du stress. Pour certains, cette appréhension peut se transformer en cauchemar, en phobie. Comment faire pour dépasser cette gêne qui peut nous paralyser ?

Thibault est sur le point de prendre la parole lors d’un séminaire réunissant une centaine de personnes. La veille, il s’est préparé. Il a préparé ses arguments pour être convaincant, il s’est entrainé plusieurs fois, il a répété, il connaît son sujet, bref il est prêt.

Pourtant, depuis quelques minutes, il sent une boule dans son ventre. Sa gorge est sèche, il n’arrête pas de déglutir et ses mains sont moites.  Ça y est, ça recommence, comme chaque fois où il doit parler en public, Thibault est très mal à l’aise.

Que se passe-t-il ?

Il vient de rencontrer son pire ennemi : lui-même.

C’est cette partie de lui-même, logée au fond de sa conscience et qui le juge.

C’est cette voix intérieure qui lui dit : « Es-tu vraiment compétent ? Sauras-tu intéresser ton public ? Et s’ils te posent des questions, sauras-tu répondre ? »

Thibault est touché par une chose banale : le syndrome de l’imposteur.

Dès que nous nous sentons regardés, nous pouvons tous être atteints par ce syndrome.

Nous nous jugeons (« je suis nul ! »), nous anticipons les pires critiques que nous pourrions subir (« je vais les ennuyer, ils vont me poser des questions difficiles »)… et bien entendu, tout cela n’arrivera sans doute jamais.

Alors, que pouvons-nous mettre en place pour que cette voix intérieure se taise ?

 

Voici nos 5 conseils pour mieux communiquer à l’oral :

  1. Bien se préparer. Si nous travaillons notre sujet, si nous le répétons, si nous anticipons les questions qui pourraient être posées, nous réglons la plupart des difficultés. Nous nous rassurons et nous rendons ainsi plus disponible pour notre auditoire.
  2. Respirer. Lorsque nous sommes inquiets, notre corps a tendance à se contracter. Nous ne respirons plus. Or, cette limitation d’oxygène est néfaste pour notre cerveau. Privé d’oxygène, nous paniquerons. Respirons calmement et profondément, toutes les méthodes de méditation et de relaxation nous parlent de cela, ce n’est pas pour rien.
  3. S’autoriser des silences. Paniqué ou simplement inquiet, nous avons tendance à accélérer nos paroles et nos réactions. Inconsciemment, nous souhaitons terminer le plus vite possible notre exposé. Forçons-nous à faire l’inverse : introduisons notre exposé lentement, laissons des silences, prenons le temps de réfléchir avant de répondre. Cela nous permettra de nous calmer, de bien entendre les réactions ou les demandes du public et cela permettra surtout au public de bien entendre chacune de nos idées.
  4. Sortir de l’orgueil. Nous ne sommes pas le centre du monde. Et même si notre intervention présente quelques défauts, notre carrière n’en sera pas anéantie et la planète ne s’arrêtera pas de tourner. Soyons indulgent avec nous comme nous le sommes avec les autres. Donnons-nous le droit à l’erreur. Acceptons nos imperfections.
  5. Etre généreux. Si nous sommes devant cet auditoire, c’est que nous le méritons. Nous avons quelque chose à lui dire et nous avons préparé notre intervention pour lui. Alors, changeons notre vision de la situation.

Nous de prenons pas la parole, nous la donnons.

Nous donnons notre parole car nous avons quelque chose à offrir. Nous allons offrir, nos idées, nos convictions, nos expériences. Mais aussi notre présence, nos émotions et notre courage à oser affronter leur regard.

C’est cette sincérité et cette générosité-là qui nous rendent légitime.

C’est notre vulnérabilité, offerte au regard des autres, qui nous rend si touchant.

Fort de cette nouvelle posture, lors de ce séminaire, Thibault aura rayonné plus qu’il ne le pensait. Il n’aura peut-être pas convaincu tout son auditoire. Et alors ? Il aura partagé ses idées, c’est essentiel. Et surtout, il aura offert sa sincérité avec générosité.

Et le public repartira avec le sentiment d’avoir reçu un vrai cadeau.

Lorsque vous offrez un cadeau à un ami, vous ne pensez pas à vous mais à l’ami.

Alors, ne prenez pas la parole mais donnez-là, comme à un ami et tout se passera beaucoup mieux.

Article rédigé par Fabrice Agret, Associé et Comédien-Coach Playitagain

Nos intervenants coachent et forment régulièrement des managers et collaborateurs à la prise de parole en public, en utilisant des techniques théâtrales pour travailler la gestion du stress, les interactions avec le public, la posture, la respiration, les expressions, la gestuelle, …

Quelques témoignages clients qui nous ont fait confiance :

Nos événements autour de la prise de parole :

>>TOUTES NOS FORMATIONS EN PRISE DE PAROLE ET COMMUNICATION VIA CE LIEN

Des projets ? Des questions ? Contactez-nous !